Axes thématiques

Le programme articule deux aspects indissociables du travail sur l'interaction :

1.  la démarche de confection de corpus appropriés à l'analyse d'interaction, avec une focalisation sur l'opération de transcription ;

2. les outils clés de l'analyse : unités de construction du tour et séquences ; ressources phonétiques, prosodiques, syntaxiques, lexicales et multimodales.

Il intègre un apport théorique et une réflexion épistémologique sur les pratiques, ainsi que la présentation des technologies contemporaines indispensables à l’étude des données orales et interactionnelles.

L'école se déroule sous la forme de conférences, d'ateliers, de data sessions, de travaux dirigés, ainsi que d’une séance de discussion sur les posters apportés par les participants.

La conférence introductive donnera un aperçu général sur la linguistique interactionnelle, et les différents courants qui en relèvent, notamment l'analyse conversationnelle.

– Confection des corpus  : l'accent sera particulièrement mis sur la transcription comme façon de rendre les détails pertinents disponibles à l’analyse. Cette réflexion confère une place importante à la connaissance des outils (logiciels d'alignement) qui sont aujourd'hui totalement intégrés à la démarche d'analyse. C’est la relation mutuellement constitutive entre transcription et analyse qui sera soulignée.

– Différents paliers d’analyse  : le but est de fournir des outils d’analyse de l’interaction à différents niveaux de complexité ;

 on partira de l’organisation de la construction des tours, soit de leur formatage en TCUs. Cet aspect permet de montrer la manière dont les participants segmentent et articulent leur parole en train de se faire. Il implique la prise en compte du déploiement temporel des productions des participants, ainsi que celle de leur caractère co-construit.

 le second aspect constitutif de l’organisation de l'interaction est celui des séquences. L'école explorera cette structuration dans ses formes minimales : les paires adjacentes.

–  enfin, l’organisation des tours fait intervenir une multiplicité de ressources dont on étudiera les rôles ; il s’agit de ressources aussi diversifiées que la phonétique, la prosodie, la syntaxe, le lexique et les ressources multimodales (regards, mimiques, gestes, postures corporelles, etc).

Public concerné

Tous les chercheurs et les doctorants intéressés par le traitement des données orales et interactionnelles.
Les langues de travail seront l’anglais et le français.
L’école s'adresse en particulier aux personnes formées en sciences du langage et qui sont engagées dans des recherches sur l’interaction, sur la grammaire de l’oral, sur l’analyse du discours, sur les banques de données orales, sur l’enseignement du français et l’observation des interactions en classe. Elle concerne aussi, de manière interdisciplinaire, les chercheurs qui en sociologie, en psychologie sociale, en ethnographie, en histoire orale, s’intéressent au traitement de la parole en interaction.
Une sensibilisation préalable à la transcription de données orales et/ou interactionnelles est souhaitable, ainsi qu'une première expérience d'analyse de ce type de données.