Dans le cadre de la Science ouverte recommandée par nos institutions, il est préconisé de partager avec la communauté scientifique les corpus de données interactionnelles recueillies, traitées et analysées par un chercheur ou une équipe de recherche pour faciliter leur réutilisation par d’autres chercheurs. L’ouverture des données scientifiques (open data), pratique émergente dans les Sciences Humaines et Sociales, permet de diversifier les angles d’analyse et approches d’un même corpus, de soutenir l’interdisciplinarité et peut susciter des partenariats entre les acteurs de la Recherche en SHS.
La diffusion de la recherche en Linguistique Interactionnelle induit en outre une plus grande visibilité des travaux entrepris et de leurs résultats ainsi qu’un rayonnement au niveau national et international. Les résultats issus des recherches fondamentales en Linguistique Interactionnelle peuvent aussi s’intégrer à d’autres domaines disciplinaires, notamment l’acquisition du langage, l’enseignement-apprentissage d’une langue étrangère, les politiques linguistiques, etc.
Il est également possible de vulgariser la recherche auprès du grand public par le biais d’évènements ponctuels ouverts à tous, comme la Fête de la Science. Ainsi la diffusion des recherches (et données) de la Linguistique Interactionnelle représente une ouverture et un partage des connaissances à la communauté scientifique et au grand public et constitue autant de photographies de la société et de son patrimoine (socio)linguistique.
Pour aider le chercheur à déterminer quelles données sont diffusables et sous quelles conditions, l’établissement d’un PGD (Plan de Gestion des Données) dès la conception du projet de recherche permet de se poser les bonnes questions et de disposer au moment de cette diffusion des informations indispensables à leur réutilisation, qu’il s’agisse de métadonnées pour documenter et comprendre les données elles-mêmes ou bien des autorisations des locuteurs correspondant à une “plus large ouverture” de ces données.
1. Les infrastructures numériques de mutualisation de corpus
Pour permettre la diffusion des corpus et leur réutilisation par d’autres chercheurs de différentes disciplines, des infrastructures numériques sont disponibles pour offrir un hébergement pérenne des corpus et augmenter leur visibilité au niveau national mais aussi international.
2. Les actions de formations et d’enseignements
En partenariat avec les organismes de formation et les didacticien.ne.s, les chercheur.e.s en Sciences du Langage ont cherché à transposer leurs données et les résultats de leurs travaux de recherche en ressources pour la formation et l’enseignement du français. Ainsi, les enseignants et formateurs peuvent bénéficier de données transcrites, documentées et analysées par des spécialistes de la langue orale et des interactions et envisager différentes collaborations.
3. La diffusion au Grand Public
La diffusion de la Science auprès du grand public invite à susciter la rencontre entre les citoyens et les scientifiques, rendre accessible la science par une approche concrète, encourager les vocations scientifiques. Sous différentes formes, la diffusion de la recherche permet à chacun de mieux s’approprier les enjeux associés aux évolutions scientifiques et technologiques contemporaines. Elle favorise une participation active au débat public des citoyens qui peuvent mieux comprendre la société et s’y construire.
4. La diffusion dans le réseau académique
Comme dans les autres disciplines de recherche, la diffusion des travaux scientifiques à la communauté s’opère dans les colloques, les formations et les publications avec aujourd’hui différents canaux de diffusion. Par ailleurs, les institutions demandent une meilleure visibilité de l’activité scientifique sur la scène nationale et internationale encouragée là encore par la Science ouverte et l’accès facilité aux publications.
5. La diffusion dans le milieu économique
En parallèle du réseau académique, une diffusion aux différents acteurs professionnels partenaires des différents projets de recherche se met en place dans le cadre de formations ou de restitutions à partir des terrains enregistrés. De plus, certains projets comprennent des tâches de valorisation où des ressources multi-supports à destination d’un public cible sont constituées et rendues disponibles.