Titre de la thèse : Le dialogisme urbain. De l’usage tacite des espaces publics aux formes d’appropriation narrative et affective de la ville
En collaboration avec le Musée d’Histoire de la Ville de Lyon (Musées Gadagne)
Cette recherche vise à montrer le passage de l’usage ordinaire des espaces publics à l’énonciation d’un récit de la ville où s’actualise une implication réelle des usagers dans le projet partagé d’une urbanité en devenir. Au-delà d’une pure préoccupation esthétique, le dialogisme urbain répond à la centralité de la ville comme lieu privilégié de l’élaboration des enjeux sociaux. En s’intéressant aux modalités d’appropriation de l’espace urbain durant les promenades guidées, nous verrons en quoi elles constituent un rôle de catalyseur d’un déconditionnement pour le promeneur dans son rapport à la ville.
Le projet suit ainsi trois perspectives d’investigation.
Il y a d’abord le passage de l’hétérogénéité pure des styles urbains – du bâtiment classé au patrimoine institutionnel à l’anomie du terrain vague – aux entrelacements dialogiques entre esthétiques en compétition. Nous pourrons ainsi cerner l’interaction des langages, la cohabitation de formes institutionnelles et des expressions plus individualisées et temporaires exprimées par une citoyenneté changeante.
Ensuite, ce travail consiste en l’observation de transformation des itinéraires fonctionnels aux déplacements selon des parcours électifs qui choisissent des passages par des éléments caractéristiques permettant une prise affective à chaque fois renouvelée de la ville.
Enfin, cette étude constitue une analyse ne se limitant pas à une taxonomie des pratiques. On cherche plutôt à rendre compte des gestions du sens dans l’interaction. En s’intéressant à l’institution et à la co-construction du sens de manière située, on enquête sur une appropriation de la ville et de ses objets qui n’est plus seulement intime, mais observable parce qu’explicitée, socialisée et attestée par l’expérience.
Télécharger la thèse sur HAL-TEL :〈NNT : 2018LYSE2113〉
Soutenance le 6 décembre 2018 à la Maison des Sciences de l’Homme de Lyon devant le jury composé de Pierluigi BASSO FOSSALI (Professeur à l’Université Lumière Lyon 2 – Directeur de thèse), Anne BEYAERT-GESLIN (Professeure à l’Université Bordeaux Montaigne), Maria Giulia DONDERO (Maître de recherches FNRS à l’Université de Liège – Rapporteure), Jacques FONTANILLE (Professeur émérite à l’Université de Limoges (Président du jury et Rapporteur), Catherine KERBRAT-ORECCHIONI (Professeure honoraire à l’Université Lumière Lyon 2, Odile LE GUERN (Professeure des universités à l’Université Lumière Lyon 2)
La thèse a bénéficié d’un financement par contrat doctoral de l’Université Lumière Lyon 2 – ED 484 Lettres, Langues, Linguistiques, Arts (2015-2018)