Archives mensuelles : septembre 2016
Matthieu Quignard, Biagio Ursi, Nathalie Rossi-Gensane, Virginie André, Heike Baldauf-Quilliatre, Carole Etienne, Christian Plantin and Véronique Traverso (2016) ………………Une méthode instrumentée pour l’analyse multidimensionnelle des tonalités émotionnelles dans l’interaction
Claire Polo Christian Plantin Kristine Lund Gerald Niccolai (2013) Quand construire une position émotionnelle, c’est choisir une conclusion argumentative : le cas d’un café-débat sur l’eau potable au Mexique
Éliminer, maintenir, renforcer les désaccords
Résumé : Le traitement adéquat de la différence d’opinion est une question disputée en théorie de l’argumentation, où la tendance dominante est orientée vers la réduction du désaccord. Les § 1 à 3 récapitulent les éléments qui fondent cette vision : principe de coopération, préférence pour l’accord, suite préférée, politesse linguistique (§1). théories orientées vers la réduction du dissensus, par la persuasion rhétorique (§2) ou par l’élimination dialectique (§3). Polémique et controverse ne peuvent dès lors être vues que comme des fallacies ou des péchés de langue, où se manifestent l’échec et le malheur de l’argumentation, incitant à substituer aux règles de discussion des règles de raisonnement, ad directionem ingenii (§4).
En référence au statut interactionnel de l’argumentation (§5) les §6 et §7 proposent une vision de l’argumentation agnostique du point de vue des orientations vers l’accord ou le désaccord. On appellera fallacie du consensus la tendance à ériger en absolu l’exigence de consensus. A la suite de Hamblin, on retirera au « logicien » l’arbitrage des disputes, pour le remettre là où il a toujours été de fait, entre les mains des disputants. Cette perspective émique sur les règles de la controverse conduit à s’intéresser en priorité aux règles qui fonctionnent effectivement sur les sites argumentatifs les plus variés (§8). La conclusion (§9) porte sur la banalité du désaccord radical.
Mots clés : Argumentation, interactions, désaccord, évaluation, règles du débat
Abstract : Eliminating, maintaining, strengthening differences of opinion
Mainstream argumentation theories are oriented towards the elimination of disagreement. §1 sums up three principles building up consensus in conversation: cooperation principle, preference for agreement in second turns in conversation, linguistic politeness. Rhetorical approaches to argument aims at eliminating dissensus (doubt of the audience and counter-discourse of the other orator) through persuading the audience (§2). Dialectical approaches aims at the same result through the elimination one of the two conflicting point of views (§3). As a result, maintaining dissensus and controversies is dubbed as irrational; dissensus is stigmatized as fallacious or irrational, sinful in the language of the medieval theory of the “sins of the tongue” (§4 and 5).
Starting from the an interactional, and more generally dialogical approach to argument, paragraphs 6 and 7 outline some reasons to remain agnostic about the question of consensus and dissensus. The (argumentative) question if a difference of opinion should be eliminated or promoted is entirely open; the will to eliminate dissensus as an aberration on a priori grounds, will be dubbed “the fallacy of consensus”. Following Hamblin for whom the logician is, “at best a trained advocate” (1970, p. 244-245) — and not the “terminator” of all and any argument, we argue first that evaluation is one of the participants’ task, and second that argumentation scholars should devote more attention to specific systems or rules as they are defined and implemented on specific settings. “Deep” and persisting disagreement is not an existential tragedy for the arguers but a basic characteristic of their condition.
Key words Argumentation, interaction, disagreement, evaluation, rules of debate
Argumentation in the Knowledge Society
Abstract : Knowledge society can be characterized as a society where the classical instruments of rhetoric, doxa-based substantial knowledge and topical inference rules, are constantly thwarted by scientific knowledge, calculus and method. In such a context, argument cannot be construed as antagonistic to demonstration and restricted to a purely linguistic inference or to as an “artistic” rhetorical prowess.
A strong research community nowadays focuses on argumentation as a tool for knowledge acquisition and knowledge-based social decision making (ex: “Bees exposed to high levels of pesticides suspected in colony collapse”). A concept of argument is needed which could be used to build bridge between the « two cultures”. To take a step in that direction, the form and substance of the argumentative dialog have to be reconsidered. First, the kind of dialogue appropriate to knowledge building is not formal dialog but substantial dialog, the “default-reasoning dialog”; Toulmin’s scheme can be read as such a reasoning dialog. Second, a core set of « knowledge-based » arguments (arguments connecting objects) can be delimited. This may suggest that we are not jailed in a maybe comfortable but finally sterile opposition between “those who prove” and “those who (at their best) argue”.
Key words : argumentation, rhetoric, proof, demonstration, socio-scientific issues, science education, debate
argumentation-in-the-knowledge-society
Types, typologies, arguments
1.Types d’arguments, typologies
1.1 Typologie et catalogue
1.2 Un catalogue: Aristote
1.2.1 Typologie des modes de raisonnement et catalogue des arguments
1.2.2 Une opposition entre discours rhétorique et discours scientifique
1.2.3. Pressions techniques et non techniques
1.3 Une typologie: Cicéron
2. L’identification les arguments: catégoriser un passage sous un type
2.1 Topos des contraires et argumentations par les contraires
2.2 Topos de l’intention méchante
2.3 Topos du gaspillage
“Spin doctors” : les nouveaux éthologues
Résumé : La question des masques du discours et des processus critiques de démasquage est abordée du point de vue de l’argumentation. La première partie rappelle brièvement les positions des principales théories de l’argumentation sur la question de la critique du discours. La deuxième partie porte sur deux formes de persuasion pratiquées en démocratie. Elle oppose le caractère “ouvert” de l’argumentation comme apport de bonnes raisons et les formes “cachées” de la “propagande” développées dans le cadre des “Public Relations” depuis la première guerre mondiale.
Nous présentons ensuite la profession des spécialistes en public relations, autrement dit les “spin doctors”, à la lettre nouveaux “éthologues” (“médecins de l’éthos”), spécialistes du traitement de l’image de marque des personnalités ou d’entreprises, et nous noterons leur intervention dans une question argumentative “l’usage de produits phytosanitaires est-il à l’origine de certains cancers dont souffrent les agriculteurs ?” Les conclusions présentent quelques réflexions sur l’expression “masque du discours”.
Mots clés : Argumentation, éthos, spin doctor, persuasion ouverte, persuasion cachée
Lo que la lengua cuenta de sus emociones
Terminología, metodología, notación
Palabras impactadas por [emoción] en el dirae y en el wr
— C[emoción][DIRAE] = 52
— C[emoción][WR] = 54
— Fusión de C[emoción][DIRAE] y C[emoción][WR]
Ensayo de estructuración de C[emoción][dirae] + [wr]
— Intensidad
— Situación fuente ; emoción y situación
— Estado físico, un comportamiento, un modo de actuar de y
— Estado psicológico de y
— Competencia emocional : construcción del control
— Teoría emergente de la emoción