Arg. de la DIRECTION
L’argument de la direction est défini par Perelman et Olbrechts-Tyteca comme un argument « fondé sur la structure du réel ». Il met en œuvre la stratégie par étapes et amorçage :
L’argument de la direction consiste essentiellement dans la mise en garde contre l’usage du procédé des étapes (*) : si vous cédez cette fois-ci, vous devrez céder un peu plus la prochaine fois, et Dieu sait où vous allez vous arrêter.
(Perelman et Olbrechts-Tyteca [1958], p. 379)
Le procédé des étapes correspond à l’argument par la pente glissante, un procédé classique de manipulation.
Le point essentiel est celui de l’imputation d’intentionnalité. Le développement par étapes peut correspondre soit à une stratégie intentionnelle manipulatoire, soit à un développement causal autonome, inaperçu de la personne qui souhaite s’engager dans la première étape.
Hedge considère que l’attribution d’une intention manipulatoire serait contraire à la sixième règle de la controverse honorable, V. Norme ; Règles ; Évaluation.