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K_In pari materia – pro subjecta materia

in pari materia

as per a connected subject matter by analogy. argument from context. Occurs when the law infers a word to also include another word(s) based on its connection to other related words/subject. (broad method) (opposite of pro subjecta materia).

Ex. the word « transfer » under Art. 517 and Art. 518 infers either an honorus or gratuitous transfer because of the subject matter the article is addressing.

Ex. when a court compares a subject matter of sales to the subject matter of contracts (broader subject matter) because both sales and contracts are related and then the court can use the laws in contracts to apply to sales or vice versa.

 

pro subjecta materia

based on the location of the text. the word/article’s meaning is derived from the subject matter the code is addressing (Narrow method) (opposite of in pari materia and expresis verbis). Ex. Act (word) under obligations (subject matter) means juridical act. Act (word) under 2315 (subject matter) means physical act.

 

https://en.wiktionary.org/wiki/in_pari_materiaAdverb[edit]

in pari materia (not comparable)

  1. Dealing with the same matter or subject. quotations ▼
  2. (law) A canon of construction holding that the meaning of an ambiguous law can be determined in light of other statutes on the same subject matter.

https://fr.glosbe.com/fr/fr/in%20pari%20materia

Captieux, fallacieux, insidieux, spécieux

Fallacieux est l’adjectif consacré dans le domaine de l’argumentation pour désigner une argumentation apparemment solide mais en fait faible et trompeuse.

On dit également un mauvais, un faux argument, et dans une perspective logique, une argumentation invalide

Fallacieux se dit non seulement d’un discours raisonné, mais également d’activités linguistiques qui n’ont rien à voir avec l’argumentation:  renseignement, excuse, promesse, prétexte, motif… fallacieux: “mensonger, destiné à tromper”.

Par métonymie, il peut se dire d’un objet : étiquette fallacieuse, “trompeuse”; d’un concept: le fallacieux concept d’identité

Le mot peut avoir le sens de “chimérique”: espoir fallacieux

Il s’applique à une activité intentionnelle : démarche,  entreprise, activité… fallacieuse: destinée à tromper, sans substance, viciée.


Captieux a en gros le même sens que fallacieux; ses usages semblent restreints aux activités  discursives.

Un N insidieux est un N qui recèle un piège: une démarche insidieuse;  un N négatif, nocif: maladie pollution insidieuse.  Insidieux se dit des premiers stades de développement d’un processus. Les effets insidieux sont des effets nocifs peu perceptibles à leur premier stade de développement, et  se révèlent pleinement lorsqu’il est devenu difficile de les combattre.

Dans son usage étymologique, spécieux se dit d’un inanimé, “qui a belle apparence”. En ce sens, un jugement spécieux est un raisonnement plausible (approuvé, partagé).

Dans son usage ordinaire, spécieux a le sens de trompeur.

K_Ab enumeratione

ab enumeratione partium (Boethius)

cas par cas – parties


L’argumentation au cas par cas, (par énumération des cas, par dénombrement des parties s’effectue en plusieurs étapes:

Lorsqu’il est possible de décomposer


Bossuet, Logique, Livre 3, Chap. 20, Des moyens de preuve tirés de la nature de la chose, (p. 140)

Le tout et la partie font le dix-huitième lieu. Là se fait cet argument qui s’appelle le dénombrement des parties, ab enumeratione partium.

Ainsi l’Orateur romain, dans l’oraison pour la loi Manilia en faisant le dénombrement de toutes les parties d’un grand capitaine, conclut que Pompée est le capitaine accompli qu’il faut opposer à Mithridate.

Par la même raison, si on convient que quelqu’un soit un parfait capitaine, on montrera par là qu’il aura donc la prudence, la valeur, et toutes les autres parties d’un bon général.

Les parties en question sont les capacités qui font le grand capitaine.
Définition par énumération

__________

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4088197/f428.item

M_NOTES

 


EXCEPTION


APPROXIMATION

La référence hypnotique à la déduction logique élémentaire entraîne la rupture du lien entre l’argumentation et les arts et sciences exploitant des données d’observation ; curieusement, on trouve peu de choses en argumentation sur l’approximation, sur ce qui est négligeable dans une situation donnée pour une tâche donnée.


CARGADO DE RAZÓN

De Linguee

El CIEM ha dado a conocer esta semana su último dictamen sobre la situación de los stocks de varias especies y ningún optimismo resulta de su examen. Independientemente de que la Comisión debería contrastar los diferentes dictámenes científicos, no basta con cargarse de razón ante este tipo de propuestas con repercusiones graves y de muy diverso tipo -el social, el primero-: hay que reclamar que se pongan sobre la mesa medidas compensatorias para evitar situaciones traumáticas en las regiones dependientes de la pesca, para los pescadores y para sus familias.


Caso

Los justos — Si dejamos que silencien a gente que no nos gusta, pueden acabar callando a gente que sí nos gusta

 

Nadie tan ferozmente peligroso como el justo cargado de razón”, escribió Rafael Sánchez Ferlosio. Ian Buruma ha publicado en el Financial Times una reflexión sobre “editar en tiempos de indignación”. Buruma perdió su empleo como director de la New York Review of Books por publicar un artículo de un hombre que había sido acusado de abusar de varias mujeres (fue absuelto de unas acusaciones; en otro caso llegó a un acuerdo). Fue uno de los afectados más extraños del MeToo: su castigo no se debió a una acusación de acoso o conducta impropia, sino al hecho de haber publicado a la persona equivocada. Hay voces que no se deben oír.


Diccionario Abierto de Español

cargarse alguien de razón
Tener mucha paciencia para proceder después con más fundamento

RAE

cargarse alguien de razón
Tener mucha paciencia para proceder después con más fundamento. (rae)


 

K_Jésus réfute les pharisiens

1. Le texte (Matthieu, 12, 22-29)

14 Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. 15 Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. 16 Mais il leur défendit vivement de parler de lui.

17 Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : 18 Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. 19 Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. 20 Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. 21 Les nations mettront en son nom leur espérance.

22 Alors on lui présenta un possédé qui était aveugle et muet. Jésus le guérit, de sorte que le muet parlait et qu’il voyait.

23 Toutes les foules étaient dans la stupéfaction et disaient : « Cet homme ne serait-il pas le fils de David ? »

24 En entendant cela, les pharisiens disaient : « Il n’expulse les démons que par Béelzéboul, le chef des démons. »

25 Connaissant leurs pensées, Jésus leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient un désert ; toute ville ou maison divisée contre elle-même sera incapable de tenir.

26 Si Satan expulse Satan, c’est donc qu’il est divisé contre lui-même ; comment son royaume tiendra-t-il ?

27 Et si c’est par Béelzéboul que moi, j’expulse les démons, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.

28 Mais, si c’est par l’Esprit de Dieu que moi, j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous.

29 Ou encore, comment quelqu’un peut-il entrer dans la maison de l’homme fort et piller ses biens, sans avoir d’abord ligoté cet homme fort ? Alors seulement il pillera sa maison.

30 Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.

31 C’est pourquoi, je vous le dis : Tout péché, tout blasphème, sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné.

Remarques

Disposition générale

14-21, Le contexte

22, Jésus guérit le possédé

22 Alors on lui présenta un possédé qui était aveugle et muet. Jésus le guérit, de sorte que le muet parlait et qu’il voyait

23 Premier coup : Preuve par le miracle

23 Toutes les foules étaient dans la stupéfaction et disaient : « Cet homme ne serait-il pas le fils de David ? »

24 Second coup : Les pharisiens réfutent :

24 En entendant cela, les pharisiens disaient : « Il n’expulse les démons que par Béelzéboul, le chef des démons. »

C’est la réfutation classique de l’argument contre les miracles faits par les autres.

25-29 Troisième coup: Jésus réfute les pharisiens

30-31 Corollaires (¿)

2. Jésus réfute les pharisiens

1e réfutation (1e argument contre), par l’absurde

— Proposition générale

< Tout [ce qui est] divisé contre [soi]-même [périt] >

Elle est établie sur trois exemples de moindre généralité :

25 […] « Tout royaume divisé contre lui-même devient un désert ; toute ville ou maison divisée contre elle-même sera incapable de tenir. »

 

Tout royaume divisé contre lui-même devient un désert
ville,

maison

sera incapable de tenir

— Instance de la proposition :

1.
[24] Les Pharisiens disaient: « Il n’expulse les démons que par Béelzéboul, le chef des démons.»

2.
Relecture
de ce que disent les pharisiens – Paraphrase interprétative :

« Satan expulse Satan »

 

3.
Définition
: “expulser” implique = “être en opposition, être divisé”

Si [Satan expulse Satan], c’est donc qu’il est divisé contre lui-même.

 

4.
Instanciation de la proposition générale :

Satan doit périr

 Je comprends : (v) Ce n’est apparemment pas le cas.

C’est absurde

¿ Quatrième coup : Redonner la parole aux pharisiens

Que pourraient répondre les pharisiens?

Cf. Les martyrs: ce n’est pas la souffrance qui fait le martyr, mais la doctrine

Ce n’est pas le miracle qui fait la divinité.

Jésus à Thomas.

 

Ruse des démons. Il y a une hiérarchie des démons. Pour discréditer son messager-démon, le démon en chef peut ordonner à son subordonné de fuir la place.

« Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron : « Si le roi d’Égypte vous demande de faire une action extraordinaire, toi, Moïse, tu diras à Aaron de prendre son bâton. Qu’il le jette par terre devant le roi ! Le bâton deviendra alors un serpent. » Moïse et Aaron vont chez le roi d’Égypte et ils font ce que le Seigneur a commandé. Aaron jette son bâton par terre devant le roi et devant ceux qui l’entourent, et le bâton devient un serpent. De son côté, le roi fait venir les sages et les sorciers d’Égypte, et ils font la même chose grâce à leur magie. Chacun d’eux jette son bâton par terre, et les bâtons deviennent des serpents. Mais celui d’Aaron avale leurs bâtons. » Exode 7:8-12 PDV2017

2. Seconde réfutation

27 Et si c’est par Béelzéboul que moi, j’expulse les démons, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.

On ne sait apparemment pas grand-chose sur les exorcismes pratiqués par les “disciples” (1) des pharisiens, ou dans le milieu juif au temps de Jésus-Christ.

  1. ou : “vos fils” dans BA = Bible Annotée,https://www.levangile.com/Bible-Annotee.php)

 

BA voit un argument ad hominem dans la question rhétorique du Christ.

Vos disciples pratiquent bien l’exorcisme par Béelzéboul,
vous ne leur reprochez rien
vous n’êtes pas fondés à le reprocher (à quiconque)

 

Après avoir montré que le reproche est absurde,
Montre que les Pharisiens ne sont pas fondés à le faire ce reproche.

 

3. Autre argument, par analogie (cas parallèle) 

29 Ou encore, comment quelqu’un peut-il entrer dans la maison de l’homme fort et piller ses biens, sans avoir d’abord ligoté cet homme fort ? Alors seulement il pillera sa maison.

« L’homme fort, c’est Sa­tan » (BA).  Synecdoque de l’espèce pour un membre de l’espèce.

Il y a accord sur le fait que la possession est diabolique

“Piller la maison” métaphore sans douceur

 

4. Conclusion et conséquence

28 Mais, si c’est par l’Esprit de Dieu que moi, j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous.

 

— Tiers exclu entre le diable et le bon dieu (D w B) et non D

— 28, Si A, alors B

présuppose “c’est par l’Esprit de Dieu que moi, j’expulse les démons”

— Conclusion :

Je suis là : donnée contextuelle : {je, vous}

[A + [Je suis là])] donc “Dieu est là” => incarnation

 

Annexe : Une métaphore de la dissuasion atomique

Satan expulse Satan = Si Satan expulse Satan, alors Satan se détruit lui-même.

la bombe atomique neutralise la bombe atomique.

 

France Culture, Signe des temps, Marc Weitzmann

La guerre nucléaire peut-elle avoir lieu ?, 10/03/2019

https://www.franceculture.fr/emissions/signes-des-temps/la-guerre-nucleaire-peut-elle-avoir-lieu

 

JPD         1

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MW         7

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(…) mais:: comment dirais-je la question du religieux là dedans [4:47] \ bon il est commun de dire et je pense que c’est une erreur m’enfin que:: que effectivement l’arme nucléaire est un facteur de paix (..) alors c’est quand même un paradoxe inimaginable hein parce qu’elle se ::: elle se neutralise elle-même en (…) quelque sorte alors traduisons ça en termes:: chrétiens puisque vous m’incitez à parler de cette chose ya une phrase dans l’évangile prononcée par Jésus dans au moins un- un évangile qui dit Satan expulse Satan on peut même interpréter cela

 c’est ça 

comme seul satan expulse satan alors c’est exactement [ aujourd’hui

                                [ euh xxxxxx           

c’est la bombe atomique dans la mesure où elle serait capable de s’auto-réguler

 c’est-dire vous écrivez au début du livre la dissuasion nucléaire est une menace de guerre totale, mais une guerre symbolique différée on songe au rituel des sociétés traditionnelles où pour dire qu’on ne fait pas la guerre on la mime on est sur le point de la faire vraiment et on s’arrête au gouffre\ [donc effectivement on 

     [voilà

expulse la violence vers quelque chose qui devient la violence absolue

[ donc satan expulse satan

[ voilà voilà                     voilà c’est ça c’est le principe de la dissuasion [9.53]

 

Les “sophistes-pharisiens” disent que

Satan/la bombe — peut expulser/neutraliser — Satan/la bombe

Ils soutiennent  la doctrine de la dissuasion.

Jésus dit que c’est absurde. Le principe de la dissuasion est absurde.

Croire que Satan peut expulser Satan, c’est croire en la dissuasion nucléaire.

 

 

 

 

 

 

 

K_Correction argumentative

Correction collaborative: aider son allié (préciser)
Correction réfutative: rectifier son opposant

 

(1) France Culture, Signe des temps, Marc Weitzmann

France Culture, Signe des temps, Marc Weitzmann
La guerre nucléaire peut-elle avoir lieu ?, 10/03/2019
https://www.franceculture.fr/emissions/signes-des-temps/la-guerre-nucleaire-peut-elle-avoir-lieu

During a radio talk show between two specialists discussing the possibility of an apocalyptic nuclear war. Jean-Pierre Dupuy (J-P D) is the featured guest, Bruno Tertrais (BT) the discussant.

11.05

BT         1

2

3

4

5

6

J-P D        7

8

J-P D      9

[10:43] donc sur les dilemmes heu éthiques de la dissuasion et sur le dilemmefondamental de la dissuasion faut-il préparer au mieux l’apocalypse

pour qu’elle xxxx on se rejoindra volontiers avec Jean-Pierre Dupuy/ rapide

je suis un petit peu plus heu… ralenti sceptique sur l’introduction

que vous avez évoquée et ça nous permet de parler du risque justement

à propos de ce qui s’est passé en juin 2018 à Hawai\         parce que le… moi j’ai beaucoup travaillé

hm hm   [janvier/  janvier 2018    

sur les [questions     pardon j- j-  janvier 2018

 

moi j’ai beaucoup étudié les questions de fausses alertes entre guillemets et de crise hm pour savoir justement à quel point/ nous avons ou nous n’avons pas frôlé l’apocalypse est-ce qu’on a eu de la chance ou pas

BT anounces his partial agreement with J-P D (line 1-3, fast), then his point of disagreement, which will define the issue of the talk (l. 4-6, slow speech rate, l. 4 softning preface). The argumentative situation and BT  argumentative role as an opponent are clearly emerged. In this context, J-PD first speech act is an argumentative correction, about the date of the reference event. This date is not really relevant to the matter of the discussion, but the correction is effective to get, at least momentarily, the upper position in the ongoing argument.

(2) ?

Répliques, Finkielkraut, 23-03-2019 La question catalane (minute 13)

https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/la-question-catalane

Pas clair

2. Corrections, Repairs

Correction, réparation, rectification

Corrections

In conversational activities, correction is defined as a specific order of discursive work that refers to replacement of a “production error” or “mistake” with what is “normatively” correct (MacBeth 2004: 705; Jefferson 1987; Schegloff et al.,1977).  The orientation seems to be toward the normative correctness of a correction outcome  rather than toward the problem of common understanding (MacBeth 2004, p. 729). Repair is a different, prior order of discursive work that deals with participants’ problems in mutual understanding and allows assurance of the recurrence of intersubjectivity in the conversation (Schegloff 1992). As demonstrated by MacBeth in his study of corrections in instructional/educational activities (2004, p. 728), correction shows its relevance only in the presence of the achievement of common understanding about the trouble source, that is, that a normatively adequate remedy for a production error (mistake) is being requested.

Asta Cekaite (2009) Collaborative corrections with spelling control: Digital resources and peer assistance. International Journal of Computer-Supported Collaborative Learning (2009) 4 (3):319–341, p. 3, note 2.
DOI 10.1007/s11412-009-9067-7

https://www.researchgate.net/publication/220309209_Collaborative_corrections_with_spelling_control_Digital_resources_and_peer_assistance [accessed Dec 04 2020]

Repair

Conversational repair is the process people use to detect and resolve problems of speaking, hearing, and understanding. Through repair, participants in social interaction display how they establish and maintain communication and mutual understanding. [Abstrac

We must have  practical methods for maintaining joint coordination and understanding between individuals as a basic requirement of interaction. These methods enable us to fix problems more quickly than they can emerge and multiply. The field of conversation analysis (CA) calls this area of research “repair.” (p. 280

Albert, J. P. de Ruiter Repair: The Interface Between Interaction and Cognition. https://www.researchgate.net/publication/325087073_Repair_The_Interface_Between_Interaction_and_Cognition [accessed Dec 04 2020].

 

 

Cas parallèles

CAS PARALLÈLES

On parle de cas parallèles lorsque les deux cas analogues relevant de domaines distincts sont rapportés en des termes identiques, mettant ainsi en évidence leur identité de structure et de développement. Il est alors justifié de les réunir sous une même catégorie pour un même traitement.

Comme l’analogie structurelle, le cas parallèle est invoqué ou construit pour transférer des jugements, des émotions et des actions stabilisées dans le domaine source vers un domaine cible.
Deux cas sont dits parallèles si leur analogie n’est pas ponctuelle, mais filée :  les deux cas sont liés points par point, dans leurs détails et dans leurs grandes caractéristiques. Autrement dit, l’analogie tend à l’identité.
Ces deux cas sont exposés de manière exhaustive par des descriptions ou des récits formellement superposables.

Dans l’exemple suivant le vol est mis en parallèle avec le viol. Le récit de vol se transforme en récit de viol par substitution des termes spécifiques irréductiblement attachés à chacun des domaines (homme / femme, etc.). Les récits étant calqués l’un sur l’autre, tout ce qui est dit de l’un apparaît vrai mot pour mot de l’autre, tout jugement porté sur l’un vaut pour l’autre.

Le procédé des cas parallèles permet de pousser l’analogie jusqu’à l’identification : tout correspond, traits essentiels et accessoires, réactions psychologiques et comportements après l’agression : il s’agit bien de la même chose.

MACHISME
Si un viol était jugé comme un vol : la lettre à l’éditeur est devenue virale
Un extrait du texte publié par un lecteur d’EL PAÍS et devenu populaire dans les réseaux sociaux

HÉCTOR LLANOS MARTÍNEZ – 17 MAI 2018
Je suis un homme de taille moyenne et déjà d’un certain âge. L’autre soir, de retour chez moi, cinq jeunes et forts individus m’ont forcé à entrer dans un portail et, sans brandir de couteaux ou d’autres armes, ils m’ont ordonné de remettre tous les objets de valeur que je portais, de me soumettre à tout ce qu’ils me demandaient. Effrayé par l’intimidation, je leur ai donné ma montre, mon téléphone portable et l’argent que j’avais dans mon portefeuille, je me suis soumis à tout ce qu’ils me demandaient. Maintenant, j’hésite à porter plainte, car peut-être n’ai-je pas assez résisté, je n’ai pas crié, je ne les ai pas menacés, je n’ai pas offert de résistance physique ou verbale, je n’ai pas risqué ma vie pour sauver mes biens. Certains penseront peut-être que j’ai collaboré au vol et que j’ai même apprécié. Ça ne vous rappelle rien?  [1]

Ce récit de vol est construit de façon à correspondre mot pour mot au récit prototypique de viol ; entre parenthèses, les éléments du fil analogique communs aux deux récits :

Je suis une femme de taille moyenne et déjà d’un certain âge [Description de la personne agressée]. L’autre soir, de retour chez moi, [vie ordinaire] cinq jeunes et forts individus [Circ. : v(i)ol en bande organisée]  m’ont forcé à entrer dans un portail [contrainte] et, sans brandir de couteaux ou d’autres armes [pas d’armes : c’est un délit, pas un crime) ils m’ont agressée sexuellement [agression] et ordonné de me soumettre à tout ce qu’ils me demandaient. [injonction] Effrayée par l’intimidation, je me suis soumise à tout ce qu’ils me demandaient [soumission]. Maintenant, j’hésite à porter plainte [honte, culpabilité], car peut-être n’ai-je pas assez résisté, je n’ai pas crié, je ne les ai pas menacés, je n’ai pas offert de résistance physique ou verbale, je n’ai pas risqué ma vie pour me préserver [la victime culpabilise]. Certains penseront peut-être que j’ai collaboré au viol et que j’ai même apprécié [retournement de la culpabilité ; soupçon de consentement à l’agression].


[1] https://verne.elpais.com/verne/2018/05/17/articulo/1526568238_009707.html

 

K_Ligne argumentative

Ancien : Ligne argumentative ► Script argumentatif

pas ce que j’ai dit à Rubens. Corriger

L’expression ligne argumentative est employée pour désigner

  1. Un argumentaire présenté en faveur d’une position
  2. « être sur la même ligne argumentative

 

 

K_Une argumentation, plusieurs types

L’argument ad incommodum est défini par Bossuet comme « l’argument qui jette dans l’inconvénient » ([1677], p. 131). C’est une forme d’argumentation par l’absurde@, équivalent ici à une variante de l’usage réfutatif de l’argumentation pragmatique.

Cas n°1 Ad populum

Comme tous les cas d’appel aux passions, il y aurait substitution des passions au logos, donc ignorance de la question, hence a lack of relevance (Woods et Walton 1992, p. 76), V. Ignorance de la question.

 

Cas n°2 Ad populum II L’appel aux croyances d’un groupe —

L’argument ad populum est parfois défini comme un argument qui part de prémisses admises par l’auditoire, au lieu de partir de prémisses universelles. Elle viserait donc l’adhésion et non pas la vérité (Hamblin 1970, p. 41 ; Woods et Walton 1992, p. 69). En ce sens, toute argumentation rhétorique ou dialectique est ad populum. L’argumentation ad populum n’est alors pas différente de l’argumentation sur les croyances de l’auditoire, abondamment désignée comme argument ex concessis, ex datis, ou encore argument ad auditores. V. Croyances de l’auditoire.

Cas n°3 — Cercle vicieux et Lois générale ad hoc

— Les Topiques signalent le cas fréquent où l’on postule sous forme de loi universelle ce qui est en question dans un cas particulier (Aristote, Top. VIII, 12, 163a1 ; p. 360) :

ce politicien est menteur, corrompu… puisque les politiciens sont menteurs, corrompus.

Le locuteur postule un principe ad hoc, dont la seule fonction est de s’appliquer au cas concerné. On peut également analyser ces cas comme des définitions mal construites : on considère le fait d’être corrompu comme une caractéristique essentielle des politiciens, alors qu’elle n’est qu’une caractéristique accidentelle, V. Définition, Accident. C’est une forme d’argumentation extrêmement répandue.

Cas n°4 — La fidélité à soi-même

Le topos, illustré par l’enthymème suivant est présenté sous forme d’une question rhétorique :

« Alors que, quand nous étions en exil, nous nous sommes battus pour revenir, une fois revenus, nous exilerons pour ne pas nous battre ? » (Aristote, Id.).

On peut supposer la situation suivante. Dans le passé, des exilés ont combattu pour rentrer au pays, et ils y sont rentrés. Dans la situation actuelle, ils sont suspectés de refuser de se battre, et de préférer l’exil, accusation qu’ils réfutent par cet enthymème. Ce topos peut couvrir des enthymèmes comme :

Tu t’es battu pour obtenir ce poste, et maintenant tu accepterais qu’on t’en chasse comme ça ?

Ce topos est une revendication de cohérence : “vous nous saccusez d’incohérence!”. Il est donc à rapprocher de l’argument ad hominem positif (argument ex datis). L’enthymème semble présupposer une forme de gradualité : “si on s’est battu pour retrouver sa patrie, à plus forte raison on se battra pour ne pas en être chassé”.

Cas n°5

Réfutation par accusation d’omission de circonstances et recadrage d’un événement

Dans tous les cas précédents, la victime de la déformation peut toujours tenter de la rectifier, mais, les conditions de parole étant polémiques, il ne lui sera pas aisé de rétablir sa position.

Les circonstances d’un événement sont des événements ou des faits de second plan, qui accompagnent un événement de premier plan, thème central du discours ou de la discussion. Ces circonstances peuvent jouer ou non un rôle essentiel dans la discussion de l’événement focus. Nécessairement, tout discours portant sur un événement opère une sélection de circonstances qu’il considère comme secondaire, alors que l’opposant les mettra en avant parce qu’essentielles.

— Vous avez franchi la ligne jaune

— Oui, j’ai dû me déporter pour ne pas écraser un hérisson, c’est une espèce en danger.

On est dans le cas de réinterprétation d’une action, V. Interprétation. Toutes les excuses fonctionnent sur ce principe.

 

Cas n°5

Google sur :« il faut se préparer à combattre contre le Grand Roi et ne pas le laisser faire main basse sur l’Égypte »,

 

Cas n°6

Synedoque – partie/tout — signe

3.1 Synecdoques “Partie – Tout” and “Tout – Partie”

Aux synecdoques partie – tout et tout – partie correspondent les argumentations de la partie vers le tout et du tout vers la partie. Dans trouver un toit, toit renvoie à “habitation” de même, l’argumentation :

Le toit est en mauvais état, la maison ne doit pas être bien entretenue

transfère au tout le prédicat attaché à la partie, V. Tout et partie; Composition et division.

 

Cas n°7

4. L’arbre et les fruits

L’argumentation suivante a été avancée en défense de Paul Touvier, chef de la Milice à Lyon pendant l’occupation Nazie et condamné à la libération. Il s’agit d’un extrait d’une lettre adressée par le R. P. Blaise Arminjon, S. J., au Président de la République, Georges Pompidou, en date du 5 décembre 1970, afin d’appuyer le recours en grâce de Paul Touvier.

Comment comprendre qu’il puisse être un “criminel”, être un “mauvais Français”, celui dont la conduite depuis vingt-cinq ans, et l’éducation qu’il a donnée à ses enfants sont à ce point admirables? On reconnaît un arbre à ses fruits. (René Rémond et al., Paul Touvier et l’église, 1992[1])

Une analyse à la Toulmin lui est applicable, la loi de passage étant fournie par le topos biblique « on reconnaît un arbre à ses fruits » :

16Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? 17Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. 18Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. (Matthieu, 7)

On peut aussi bien décrire le transfert des valeurs par un mécanisme de métonymie. Parler de « la conduite de Touvier depuis vingt-cinq ans » c’est désigner métonymiquement Touvier; dire que cette conduite est « admirable », c’est dire métonymiquement que Touvier est admirable. De même, une évaluation positive portée sur l’acte, « l’éducation que Touvier a donnée à ses enfants » est « admirable », se transfère métonymiquement sur l’auteur de l’acte, le père, forcément tout aussi admirable. Le même phénomène s’analyse dans le langage des tropes ou dans celui de l’argumentation, les deux mettent en œuvre le même genre de rationalité.

 

[1] Paris, Fayard, 1992, p. 164. Texte intégral de la lettre p. 372