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K_Causalité-Danse

Xunzi, la danse de la pluie et la pluie

 

Le texte

Xunzi – Lévi

Lorsqu’il pleut après qu’on a exécuté la danse de la pluie, qu’est-ce que cela signifie ?

Rien. C’est exactement comme s’il pleuvait sans que la danse ait été exécutée. Accomplir le rite pour “sauver” le soleil ou la lune des éclipses, exécuter la danse de la pluie en période de sécheresse, pratiquer la divination avant de prendre des décisions importantes, tout cela ne vise pas à obtenir ce qu’on demande mais à entretenir la culture. Ce qui pour l’homme de bien est culturel, pour l’homme de peu est surnaturel. La première attitude est faste, la seconde néfaste

Jean Lévi, Confucius. Paris, Pygmalion / Watelet, 2002, p. 267.

 

Xunzi – Watson

You pray for rain and it rains. Why? For no particular reason, I say. It is just as though you had not prayed for rain and it rained anyway. The sun and moon undergo an eclipse and you try to save them ; a drought occurs and you pray for rain; you consult the arts of divination before making a decision on some important matter. But it is not as though you could hope accomplish anything by such ceremonies. They are done merely for ornament, but the common people regard them as supernatural. He who considers them as ornament is fortunate; he who regard them as supernatural is unfortunate

Xunzi, A discussion of Heaven. In Basic Writings.

Trans. by Burton Watson. New York Columbia University Press, 2003, p. 89 (?)

 

Note :

When it rains after you pray for rain, it is just like when it rains when you didn’t pray for rain. Yet during a drought officials must still pray for rain — not because it has any effect on the natural world, but because it has effect on people. What Xunzi believes ritual does will be examined later.

 

Idem argumentation – action ?

Càd : l’action a sa propre dynamique – elle n’est pas conditionnée par le débat.

K_Amalgame

Amalgame

La Terreur

En 1793-1794, pendant la Révolution, la France est gouvernée sous le régime de l’état d’exception. L’assemblée prévue par la constitution, la Convention est de fait suspendue et le pouvoir est exercé par le Comité de Salut Public et le Comité de Sûreté Générale, qui mettent « la terreur à l’ordre du jour ». Suite au mot d’ordre de Robespierre « toutes les factions doivent périr du même coup » (15 mars 1794)[1],

Hébert, dit “Le père Duchesne”, les hébertistes plus quelques autres déclarés « leurs complices » sont exécutés le 24 mars 1794, sous le chef d’accusation de « complot de l’étranger ». Hébert Danton et les dantoniens plus quelques autres déclarés leurs complices, sont exécutés le 5 avril 1794

Jean Massin, Robespierre, Club français du Livre, 1956, p. 245[2]

 

Les Hébertistes

Dans la nuit du 23 au 24, Ronsin, Vincent, Hébert, Momoro, Mazuel et Ducroquet sont arrêtés. Dans le procès qui va suivre, et qui se terminera par leur exécution, le 4 germinal [24 mars 1793], ils seront amalgamés avec Cloots, Kock, Proli, Desfieux, Pereira et Dubuisson, sous le chef d’accusation commun de « conspiration avec l’étranger». Mais les résultats montreront vite que la réalité n’était pas si simple.

 

Les Dantonistes

Lorsque le 16 Germinal [5 [avril] 1794] les têtes de Danton, Desmoulins, Delacroix et Philippeaux roulent en même temps que celles de Fabre, Delaunay, Chabot et Basire, de l’équivoque Hérault de Séchelles, des banquiers Frey et Guzman, du général aventurier Westermann et de l’abbé spéculateur d’Espagnac, tout observateur superficiel aura nécessairement l’impression que Robespierre est à présent le seul maître possible de la France. (p. 245)

 

Danton, Desmoulins, Delacroix et Philippeaux

Fabre, Delaunay, Chabot et Basire,

Hérault de Séchelles,

Frey et Guzman,

Westermann

d’Espagnac,

ça fait douze.  Madelin parle des quinze hommes

 

Albert Mathiez, La Révolution française, T.3, La Terreur. Armand Colin, 6e éd. 1940, p. 156-157

Les Hébertistes

Le procès des Hébertistes, qui dura du 1e au 4 Germinal, fut avant tout un procès politique. Le grief qu’on avait d’abord invoqué contre eux d’être responsable de la famine s’effaça devant le grief nouveau, infiniment plus sérieux, d’avoir comploté l’insurrection. À l’appui du premier grief on adjoignit à Hébert le commissaire aux accaparements Ducroquet, son ami, et un agent des subsistances, Antoine Descombes. Pour démontrer l’entente avec l’ennemi, car il ne pouvait y avoir de complot sans Pitt et Cobourg, on rangea parmi les accusés Anacharsis Cloots, Proli, Kock et les agents secrets du ministère des affaires étrangères, Desfieux, Pereira et Dubuisson. Les autres accusés, Ronsin, Mazuel, Vincent, Leclerc et Bourgeois, chefs des bureaux de la guerre, Momoro, etc., étaient les chefs qui préparaient le coup de main.

Tous furent condamnés à mort, à l’exception du mouchard Laboureau qui fut acquitté. L’exécution eut lieu au milieu d’une foule immense qui injuriait les vaincus. Ils moururent avec courage, sauf Hébert, qui donna des signes de faiblesse.

 

Hébertistes

1e accusation, responsables de la famine

Hébertistes

+ Ducroquet, commissaire aux accaparements, ami de Hébert,

Antoine Descombes, agent des subsistances.

2e accusation, entente avec l’ennemi

Anacharsis Cloots, Proli, Kock

+ Desfieux, Pereira et Dubuisson, agents secrets du ministère des affaires étrangères

+ Ronsin, Mazuel, Vincent, Leclerc et Bourgeois, chefs des bureaux de la guerre,

et Momoro, etc., étaient les chefs qui préparaient le coup de main.

 

Les Dantonistes

Le procès dura quatre jours, comme celui des Hébertistes, du 13 au 16 germinal, mais il fut infiniment plus mouvementé. L’amalgame qui réunit les 14 accusés n’avait pas été composé au hasard. Pour joindre Delacroix, Danton, Desmoulin à Chabot, à Basire, à Delaunay, à Fabre, les bonnes raisons ne manquaient pas. Héraut de Séchelles aurait pu trouver place dans la fournée des Hébertistes, puisqu’il avait été l’ami et le protecteur de Proli et de Cloots, mais il était nommé dans les dénonciations de Basire et de Chabot et les Comités, en le joignant à Fabre, son premier dénonciateur, avaient voulu mettre en évidence par cet exemple frappant la liaison intime et secrète des ultra et des citra, leur complicité commune dans l’œuvre de destruction du gouvernement révolutionnaire. Quant à Philippeaux, il payait ses accusations de trahison contre le Comité et les louanges hyperboliques de Desmoulins.

(à suivre)

 

Soboul

Les hébertistes

Le procès amalgama au groupe cordelier (Hébert, Ronsin, Vincent, Momoro), à des patriotes avancés (Mazuel, chef d’escadron de la cavalerie révolutionnaire, l’intègre Descombes, de l’Administration des subsistances), à des militants populaires (Ancard, du club des Cordeliers, l’humble Ducroquet, commissaire aux accaparements de la section Marat), des agents de l’étranger: Cloots, le banquier Kock, Proli, Desfieux, Pereira, Dubuisson. Tous furent guillotinés le 4 germinal an II (24 mars 1794) (p. 312)

Les dantonistes

Aux chefs dantonistes, le procès amalgama les députés prévaricateurs, des agents de l’étranger (Guzman et les frèrs Frey), un spéculateur, l’abbé d’Espagnac, le général Westermann, ami de Danton, Héraut de Séchelle enfin. (p. 312)

 

Bernard Vinot, Saint-Just. Fayard, 1985.

Pour étoffer un réquisitoire assez peu convaincant, Saint-Just pratique l’amalgame : à Danton, on associerait des co-inculpés répondant de multiples chefs d’accusation. Chabot, Basire, Fabre et Delaunay évoqueraient la concussion et les malversations ; Frey et Guzman, financiers, l’argent impur de l’étranger ; Hérault, l’hébertisme, la trahison et le vice. Puis, en deux phrases, Saint-Just fait l’histoire de cinq ans de perfidie. « Il y a eu une conjuration tramée depuis plusieurs années pour absorber la Révolution française dans un changement de dynastie. Les factions de Mirabeau, des Lameth, de Lafayette, de Brissot, de d’Orléans, de Dumouriez, de Carra, d’Hébert, les factions de Chabot, de Fabre, de Danton ont concouru progressivement à ce but par tous les moyens qui pouvaient empêcher la République de s’établir et son gouvernement de s’affermir. En signant l’acte d’accusation (à l’exception de Ruhl et de Lindet) les membres des deux comités réunis cautionnaient cet amalgame. (p. 248-249)

amalgame : p. 238 ; 243 ; 245 ;

 

[1] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k288982/texteBrut

[2]

 

K_In pari materia – pro subjecta materia

in pari materia

as per a connected subject matter by analogy. argument from context. Occurs when the law infers a word to also include another word(s) based on its connection to other related words/subject. (broad method) (opposite of pro subjecta materia).

Ex. the word « transfer » under Art. 517 and Art. 518 infers either an honorus or gratuitous transfer because of the subject matter the article is addressing.

Ex. when a court compares a subject matter of sales to the subject matter of contracts (broader subject matter) because both sales and contracts are related and then the court can use the laws in contracts to apply to sales or vice versa.

 

pro subjecta materia

based on the location of the text. the word/article’s meaning is derived from the subject matter the code is addressing (Narrow method) (opposite of in pari materia and expresis verbis). Ex. Act (word) under obligations (subject matter) means juridical act. Act (word) under 2315 (subject matter) means physical act.

 

https://en.wiktionary.org/wiki/in_pari_materiaAdverb[edit]

in pari materia (not comparable)

  1. Dealing with the same matter or subject. quotations ▼
  2. (law) A canon of construction holding that the meaning of an ambiguous law can be determined in light of other statutes on the same subject matter.

https://fr.glosbe.com/fr/fr/in%20pari%20materia

Captieux, fallacieux, insidieux, spécieux

Fallacieux est l’adjectif consacré dans le domaine de l’argumentation pour désigner une argumentation apparemment solide mais en fait faible et trompeuse.

On dit également un mauvais, un faux argument, et dans une perspective logique, une argumentation invalide

Fallacieux se dit non seulement d’un discours raisonné, mais également d’activités linguistiques qui n’ont rien à voir avec l’argumentation:  renseignement, excuse, promesse, prétexte, motif… fallacieux: “mensonger, destiné à tromper”.

Par métonymie, il peut se dire d’un objet : étiquette fallacieuse, “trompeuse”; d’un concept: le fallacieux concept d’identité

Le mot peut avoir le sens de “chimérique”: espoir fallacieux

Il s’applique à une activité intentionnelle : démarche,  entreprise, activité… fallacieuse: destinée à tromper, sans substance, viciée.


Captieux a en gros le même sens que fallacieux; ses usages semblent restreints aux activités  discursives.

Un N insidieux est un N qui recèle un piège: une démarche insidieuse;  un N négatif, nocif: maladie pollution insidieuse.  Insidieux se dit des premiers stades de développement d’un processus. Les effets insidieux sont des effets nocifs peu perceptibles à leur premier stade de développement, et  se révèlent pleinement lorsqu’il est devenu difficile de les combattre.

Dans son usage étymologique, spécieux se dit d’un inanimé, “qui a belle apparence”. En ce sens, un jugement spécieux est un raisonnement plausible (approuvé, partagé).

Dans son usage ordinaire, spécieux a le sens de trompeur.

K_Ab enumeratione

ab enumeratione partium (Boethius)

cas par cas – parties


L’argumentation au cas par cas, (par énumération des cas, par dénombrement des parties s’effectue en plusieurs étapes:

Lorsqu’il est possible de décomposer


Bossuet, Logique, Livre 3, Chap. 20, Des moyens de preuve tirés de la nature de la chose, (p. 140)

Le tout et la partie font le dix-huitième lieu. Là se fait cet argument qui s’appelle le dénombrement des parties, ab enumeratione partium.

Ainsi l’Orateur romain, dans l’oraison pour la loi Manilia en faisant le dénombrement de toutes les parties d’un grand capitaine, conclut que Pompée est le capitaine accompli qu’il faut opposer à Mithridate.

Par la même raison, si on convient que quelqu’un soit un parfait capitaine, on montrera par là qu’il aura donc la prudence, la valeur, et toutes les autres parties d’un bon général.

Les parties en question sont les capacités qui font le grand capitaine.
Définition par énumération

__________

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4088197/f428.item

M_NOTES

 


EXCEPTION


APPROXIMATION

La référence hypnotique à la déduction logique élémentaire entraîne la rupture du lien entre l’argumentation et les arts et sciences exploitant des données d’observation ; curieusement, on trouve peu de choses en argumentation sur l’approximation, sur ce qui est négligeable dans une situation donnée pour une tâche donnée.


CARGADO DE RAZÓN

De Linguee

El CIEM ha dado a conocer esta semana su último dictamen sobre la situación de los stocks de varias especies y ningún optimismo resulta de su examen. Independientemente de que la Comisión debería contrastar los diferentes dictámenes científicos, no basta con cargarse de razón ante este tipo de propuestas con repercusiones graves y de muy diverso tipo -el social, el primero-: hay que reclamar que se pongan sobre la mesa medidas compensatorias para evitar situaciones traumáticas en las regiones dependientes de la pesca, para los pescadores y para sus familias.


Caso

Los justos — Si dejamos que silencien a gente que no nos gusta, pueden acabar callando a gente que sí nos gusta

 

Nadie tan ferozmente peligroso como el justo cargado de razón”, escribió Rafael Sánchez Ferlosio. Ian Buruma ha publicado en el Financial Times una reflexión sobre “editar en tiempos de indignación”. Buruma perdió su empleo como director de la New York Review of Books por publicar un artículo de un hombre que había sido acusado de abusar de varias mujeres (fue absuelto de unas acusaciones; en otro caso llegó a un acuerdo). Fue uno de los afectados más extraños del MeToo: su castigo no se debió a una acusación de acoso o conducta impropia, sino al hecho de haber publicado a la persona equivocada. Hay voces que no se deben oír.


Diccionario Abierto de Español

cargarse alguien de razón
Tener mucha paciencia para proceder después con más fundamento

RAE

cargarse alguien de razón
Tener mucha paciencia para proceder después con más fundamento. (rae)