Argumentation sur les termes CORRÉLATIFS
Elle prend pour argument une prédication sur un des membres d’une paire de corrélatifs et conclut par la validité de la même prédication ou d’une prédication analogue faite sur l’autre membre: “le père est banquier, le fils sera trader” |
1. Termes corrélatifs
Les termes corrélatifs sont également dits relatifs, ou réciproques, et considérés comme une forme de termes contraires :
Les relatifs sont [des opposés] par définition ; [ils sont] « ontologiquement simultanés] (Hamelin [1905], p. 133).
Mère et enfant sont des termes corrélatifs ; ils entrent dans des relations d’inférences immédiates : “si A est la mère de B, alors B est l’enfant de A”. D’une façon générale, les prédicats R1 et R2 sont des corrélatifs si :
A_R1_B <=> B_R2_A .
mère / enfant cause / effet
vendre / acheter double / moitié
Les termes corrélatifs sont définis l’un par l’autre ; “père de —” est défini comme “homme ayant E1 et E2 pour enfants” ;“ enfant de —” comme “garçon ou fille de —”.
2. Topos des corrélatifs
Les opérations sur les corrélatifs correspondent au topos no 3 de la Rhétorique d’Aristote, « à propos des impôts : s’il n’est pas honteux pour vous de les vendre, il ne l’est pas non plus pour nous de les acheter » (Rhét., II, 23, 1397a25 ; Chiron, p. 381). Ces inférences ont des limites ; selon ce topos :
S’il est permis d’acheter 2 g de haschich, alors il est permis de vendre 2 g de haschich.
Mais la vente de drogue est poursuivie, alors que la possession de drogue en petite quantité est tolérée.
Le principe suivant traite deux paires de corrélatifs savoir / apprendre, commander / obéir par le topos des contraires :
Si tu veux savoir commander, tu dois d’abord apprendre à obéir.