Direct vs Indirect, Arg. —

Argument DIRECT et argument INDIRECT

L’argumentation directe repose sur un argument substantiel tiré du domaine thématique défini par la question et lui apportant une réponse par le moyen d’un topos inférentiel. L’argument direct soutient positivement la conclusion qu’il défend.

On appelle argumentation indirecte :
1) Une argumentation fondée sur un argument périphérique, c’est-à-dire fondé sur une circonstance des actions discutées et non pas sur l’action elle-même.

2) Un argument qui montre non pas que les choses sont telles et telles, mais qu’elles ne peuvent pas être autrement. L’argument indirect soutient une conclusion en se fondant sur le fait que la conclusion opposée est fausse ou indéfendable.
Le topos utilisé est une loi de la pensée ordinaire “on ne peut pas avoir simultanément P et non-P”, qui vaut dans tous les domaines argumentatifs. Quel que soit le contenu substantiel de l’affirmation P, si on sait que non-P est fausse, alors P est vraie. La conclusion n’apporte rien de substantiel à la discussion de P, ni connaissance ni compréhension.
Les arguments suivants sont des arguments indirects en ce sens:

Argumentation par l’ignorance : on adopte une croyance parce qu’on n’a aucune raison de ne pas l’adopter.
— par l’absurde : on adopte une proposition parce que la proposition contraire conduit à une absurdité.
— au cas par cas : on admet le cas résiduel parce que tous les autres sont rejetés.

3) On parle également d’argumentation indirecte pour désigner une argumentation ou une interaction argumentative formatée selon un genre littéraire : roman, poésie, etc.
Dans le même sens, on appelle également argumentation directe une argumentation développée par des participants impliqués dans les enjeux, et  argumentation indirecte une argumentation rapportée.

— On appelle également argumentation directe une argumentation développée par des participants impliqués dans ses enjeux, et  argumentation indirecte une argumentation rapportée, en particulier une argumentation racontée, c’est-à-dire mise en scène selon un genre journalistique ou littéraire : théâtre, roman, poésie, etc. Les personnes représentées comme des acteurs primaires de l’argumentation ne sont pas nécessairement impliqués dans les enjeux de la question argumentative traitée.