Archives de l’auteur : Christian Plantin

ATC Conventions

ATC
Conventions

Dates and periods

Date during the Common Era <512>

= <512 CE>, Common Era,
= <512 CE>, Christian Era

Date before the Common Era: <-512>
Digit preceded by the <->, ‘minus’ sign.

= <512 BC>, before the Common Era,
= <512 BCE>, before the Christian Era

Periods 

Period start and end dates: <512, 623>
Period start and end dates: <-512, -215>

Hypothetical dates :
<~> before a date indicates that this date is hypothetical
<~513>; <~-513>

Period with approximate or hypothetical start and end dates:
<~-512 ~-215>

Hypothetical birth dates (~-512 -215)
Hypothetical death dates (-512 ~-215)


Transcription of authors’ names

Pinyin transcription is the official modern transcription of standard Chinese using the letters of the Latin alphabet (CK).

Other transcription systems

Wade – Giles system

EFEO system, from the École française d’Extrême-Orient (EFEO), designed by Séraphin Couvreur in 1902.

We will use the pinyin transcription first.
Other types of transcriptions can be found in the texts; quotations respect the author’s choice.

 

ATC A true worthy tills the soil

Ad hominem: ACTIONS SPEAK LOUDER THAN WORDS

MenciusENO , 3A.4
Chen Xiang said: ‘A true worthy tills the soil beside his people, cooking his own meals as he orders the state.’”

3A.4 A man named Xu Xing came to Teng from Chu, preaching the doctrines of the Sublime Farmer. He marched through the court gate and announced to Duke Wen, “I, a distant stranger, have heard that Your Highness is practicing humane governance, and I wish to receive a dwelling place here that I may become one of your common subjects.”
Duke Wen provided him a place. His several dozen followers all wore clothes of coarse hemp and eked out a living by weaving sandals and mats.

[…] Chen Xiang came to Teng from Song with his brother Xin, both bearing ploughs upon their backs. Chen Xiang said, “I have heard that Your Highness is [59] practicing the governance of sages. This makes you a sage as well, and it is my wish to become the common subject of a sage.”

Then Chen Xiang met Xu Xing and was delighted. He discarded all he had learned before and took Xu Xing as his teacher. When he met Mencius, he spoke to him of Xu Xing’s teachings. “The lord of Teng is certainly a worthy ruler. Still, he has yet to hear the Dao. A true worthy tills the soil beside his people, cooking his own meals as he orders the state. Now, Teng has granary stores and treasure vaults; this shows that the Duke treats his people with harshness in order to nurture his own person. How could this be worthy?”

Mencius said, “Does Master Xu only eat what he himself has planted?”
“Yes.”

“Does he only wear clothes that he himself has sewn?”
“No,” said Chen Xiang. “He wears hemp.”

“Does he wear a cap?”
“Yes.”

“What kind?”
“It is of plain silk.”

“He weaves it himself?”
“No, he traded some grain as barter for it.”

“Why doesn’t Master Xu weave it himself?”
“It would interfere with his farm work.”

“Does he cook with pots and steamers and work his land with an iron ploughshare?”
“Yes.”

“Does he make these things himself?”
“No, he trades grain to get such things.”

“Then to trade grain for implements cannot be treating the potter and smith with harshness, and when the potter and smith exchange their wares for grain, neither is that treating the farmer harshly. But why does not Master Xu work as a potter and smith so that he will be able to get from within his own home everything that he needs? Why does he enter into this welter of exchanges with various craftsmen? Doesn’t he begrudge all this bother?”

“No one,” said Chen Xiang, “could undertake the work of all craftsmen and be a farmer besides!”

“Well, then, is ruling the world the only occupation that one can undertake while farming? There are affairs of great men and affairs of ordinary men. If it were necessary for each individual first to make all the implements of his work before using them, it would simply march the world down the road to exhaustion.
“For this reason, it is said, ‘Some labor with their minds, some labor with their strength.’ Those who labor with their minds bring order to those who labor with their strength, and those who labor with their strength are ordered by those who labor with their minds. Those who are put in order by others feed people, and those who order people are fed by others. This is a universal principle throughout the world.

“In the time of Yao, […]

Sorite Chinois

SORITE CHINOIS


S
orite progressif et régressif

Masson-Oursel (1912) [1] oppose le sorite progressif et le sorite régressif.
— Le sorite progressif part d’une première étape, d’un état initial où s’amorce le processus, et énumère les étapes de son développement menant jusqu’à un but ou un résultat ultime.
— Le sorite régressif part du but ou du résultat, et  énumère les étapes à rebours, en remontant jusqu’à un état initial, source du développement qui vient d’être retracé.

Schème d’inférence  temporel  dans le sorite progressif:
               E0 (État initial);  après E0 = E1; après E1E2; …  = Em (État final, Climax)

Dans le sorite régressif:
               Em (état final, climax;  avant Em = El; avant ElEk; …  = Eo (état initial)

Idem pour la cause et l’effet, l’antécédent et le conséquent., etc.

Selon que l’état final est désirable ou non, le sorite peut être dit positif ou négatif.
Le sorite positif progressif est pédagogique ; il précise le plan de la tâche à accomplir, plan d’étude ou de transformation de la personne. Le sorite positif régressif permet de magnifier quelque peu l’état final, il fixe l’objet du désir
Le sorite  régressif négatif est dissuasif; il s’appuie sur un enchaînement d’événements négatifs de plus en plus graves. Le sorite régressif négatif peut servir à réfuter un désir.

Le processus du sorite repose sur l’explicitation d’un mécanisme par étapes. Le sorite progressif négatif procède comme l’argument de la pente glissante ou du petit doigt dans l’engrenage (slippery slope). La différence étant que la réfutation par la pente glissante se contente souvent d’évoquer la seconde étape et tout ce qui se passe avant que ne surgisse la catastrophe finale. Le sorite précise les étapes, mais se montre tout aussi discret sur les processus.

La grande étude en deux sorites

Le bref traité de Confucius intitulé La Grande Étude  (Dàxué ,Great Learning) articule un premier sorite régressif suivi d’un sorite progressif sur un contenu identique.

Le sorite régressif va du désir suprême des anciens rois, l’exaltation universelle des vertus, et pose sa raison immédiate : pour cela, il leur a fallu et il faut d’abord gouverner leur pays ; pour gouverner le pays, il leur a fallu et il faut faire régner l’ordre dans leur maison ; et ainsi de suite, on remonte à la nature des choses.

Les anciens (rois) qui voulaient faire briller les brillantes vertus dans l’univers auparavant gouvernaient leur (propre pays).
Voulant gouverner leur pays, auparavant ils faisaient régner l’ordre dans leur maison.
Voulant faire régner l’ordre dans leur maison, auparavant ils se cultivaient eux-mêmes.
Voulant se cultiver eux-mêmes, auparavant ils corrigeaient leur cœur.
Voulant corriger leur cœur, auparavant ils rendaient sincère leur pensée.
Voulant rendre sincère leur pensée, auparavant ils tendaient à développer leur connaissance.
Tendre à développer sa connaissance, c’est saisir la nature des choses.
(Trad. Masson-Oursel, 1912, p. 20; notre présentation et numérotation)

Toujours selon Masson-Oursel, ce sorite régressif correspond au sorite progressif suivant, qui prend pour première étape la personne parfaite du Sage et parvient au monde parfait.

Quand la réalité est atteinte, alors la connaissance est complète ;
quand la connaissance est complète, alors les pensées sont sincères ;
quand les pensées sont sincères, alors le cœur est rectifié ;
quand le cœur est rectifié, alors le moi est cultivé ;
quand le moi est cultivé, alors la famille est réglée ;
quand la famille est réglée, alors l’État est bien gouverné ;
quand l’État est bien gouverné, alors le monde est en paix. [3]

Les marqueurs du sorite progressif sont les suivants :
— La transition est marquée par l’expression tse, “alors” […] (Id., p. 19)
— Le schème du raisonnement est : « Ceci, alors cela ». Ainsi s’exprime en chinois le jugement hypothétique, rendu en français par si ou quand. […] — La connexion peut également « s’affirmer très énergiquement par la formule : A ne peut pas aller sans B » (id.) ce qui définit A comme une condition suffisante de B, “A => B
— « La condition première fait pour ainsi dire tache d’huile et se propage en des conditions nouvelles issues les unes des autres. Ainsi, dans Mencius IV, 1, 27, chaque terme s’unit au suivant par l’expression : “le principal fruit (chĕu) de A est B” ». (Id., p. 19).

La différence entre sorite progressif et régressif est purement dans l’organisation textuelle des étapes qui les composent. Ces étapes sont énumérées sous forme de parallélismes : “quand A, alors B”. Quand… appartient à la famille des connecteurs temporels comme à la famille “si… alors”, utilisée pour noter l’implication logique.

Masson-Oursel propose une seconde formulation exprimant la progression (ou la régression) caractéristique du sorite :

Chaque pas en avant représente une anticipation qui se justifie après coup, grâce à la formule:  “en vue de B, il y a un moyen, une voie à suivre (yeou tao) ; A étant donné, alors (seu) B est donné” (Masson Oursel, 1912, p. 20).

Le sorite progressif répond à la question : quelle sera la conséquence de tel acte initial ? le sorite régressif à la question quelles sont les conditions qui permettent d’atteindre A ?:
Le sorite progressif propose un chemin à suivre, une voie sur laquelle sont marquées des étapes successives. On est  autant dans le registre de la méthode que de l’inférence logique. Le sorite régressif énumère les conditions sous lesquelles il est possible d’atteindre un but souhaité.
En somme, le sorite propose un chemin à suivre, une “Voie” sur laquelle sont marquées des étapes successives. On serait alors plus dans le registre de la méthode, ou du parcours,  que de l’inférence logique.


[1] Masson-Oursel, Paul 1912. Esquisse d’une théorie comparée du sorite. Revue de Métaphysique et de Morale, 20e année, n° 6, novembre 1912. 810-824. Cité d’après Études de philosophie comparée, p. 20. Chineancienne, Pierre Palpant 2006, p.20. http://classiques.uqac.ca/classiques/masson_oursel_paul/etudes_philo_comparee/etudes_philo_comparee.html
[2] Confucius,Tseng-tseu Ta Hio, ou La Grande Étude. Trad. par Guillaume Pauthier. La Revue Encyclopédique, tome LIV, avril-juin 1832, pages 344-364. Cité d’après Chineancienne, P. Palpant www.chineancienne.fr

Secundum quid

Fallacie SECUNDUM QUID
ou fallacie d’OMISSION DES RESTRICTIONS LINGUISTIQUES PERTINENTES


L’étiquette “fallacie d’omission des restrictions linguistiques pertinentes” cherche à rendre la définition latine “fallacia a dicto secundum quid ad dictum simpliciter” soit

fallacie par laquelle on passe d’une affirmation restreinte (a dicto secundum quid) à une affirmation  absolue, (ad dictum simpliciter).
dictum, “parole, mot”
secundum quid, “derrière quelque chose” marque la dépendance
simpliciter
, “simplement, isolément, séparément”, d’où absolument.

La préposition a marque le point de départ, l’affirmation originelle, et la préposition ad le point d’arrivée, l’affirmation transformée.
L’étiquette “fallacie secundum quid” est détachée de cette définition. Elle reprend le point fondamental, l’idée de termes liés, conditionnés, inséparables d’une construction plus ample.

Supposons que la séance se soit mal terminée pour Pierre, et qu’il soit sorti de la pièce. On peut rapporter cet épisode en disant (1) “Pierre a pris la porte”. Dans les circonstances normales de la conversation, on ne peut ni inférer ni comprendre que (b) “Pierre a pris quelque chose”, et demander (c) “qu’est-ce qu’il a pris ?”. Dans l’expression figée pris la porte, pris est utilisé secundum quid, dans (b) et (c) il est utilisé simpliciter, dans son sens le plus courant.

Cette fallacie fait partie de la liste originelle des fallacies dressée par Aristote, qui la considère comme une fallacie hors du langage. Il s’agit de distinguer « si une expression est employée au sens absolu ou sous un certain aspect excluant son sens propre », car la fallacie survient,

quand une expression employée particulièrement est prise comme employée absolument. Tel est l’argument* : Si le non-être est objet d’opinion, le non-être est.
(*) “comme c’est le cas dans l’argument suivant”
Aristote, R. S., 5, 166b35 ; p. 15

De cet argument, on tire la conclusion suivante : [Si tu dis que le non-être est objet d’opinion, alors tu dis que le non-être est].

— Dans cette argumentation, l‘argument proprement dit est « le non-être est objet d’opinion », en d’autres termes, “certaines personnes défendent des opinions au sujet de ce qui n’est pas, de ce qui n’existe pas, du néant”. C’est un énoncé sémantiquement complet, syntaxiquement intégré, correspondant à un acte de parole unique, et qui se trouve être vrai.
— On tire de cet argument la conclusion que « le non-être est ». Cette conclusion est construite en soustrayant de l’énoncé argument le segment “objet d’opinion”. L’énoncé est relu comme suit “[Si tu dis que le non être est objet d’opinion, alors tu dis que le non être est]”

Cette argumentation est un sophisme. Dans l’argument, est est un pur support de la prédication, dont tout le contenu sémantique est donné par l’attribut “objet d’opinion”. Dans la rude terminologie utilisée dans la traduction, est est employé secundum quid, en dépendance de “objet d’opinion”. Dans le second énoncé, est est employé absolument, comme prédicat d’existence.

Radicalisation de la position citée par suppression des limites qu’elle s’imposait

Dans des cas moins sophistiqués, la manipulation permet de radicaliser les affirmations de l’adversaire par suppression des qualifications qui restreignaient la portée de l’affirmation originelle. Ce qui avait été affirmé sous réserve, dans un contexte particulier, avec des intentions bien précises est radicalisé :

L dit : “En temps de pandémie, il est nécessaire de restreindre la liberté de circulation”
Première reprise : Il a dit qu’il fallait restreindre la liberté de circulation.
Autre reprise : Il a dit qu’il fallait restreindre les libertés.

À l’accusation de raisonnement manipulatoire, on répond en disant que l’intention de ceux qui restreignent la liberté de circulation en temps de pandémie est de restreindre la liberté de circulation en général, pour, dans une troisième phase, restreindre les libertés tout court, V. Mobiles

Inversion de l’orientation argumentative de la position citée

La manœuvre est particulièrement vicieuse lorsqu’elle fait prendre en charge par un locuteur ce qu’il avait fait dire à un énonciateur auquel il ne s’identifiait pas, autrement dit, on lui fait prendre en charge ce qu’il n’avait admis qu’à titre de concession :

Premier Ministre, PM : — 1. La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais 2. elle doit en prendre sa part. (Notre numérotation)
Reprise par un opposant politique O :Comme le dit notre Premier Ministre, “La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde.

 

Dans l’affirmation P1, le PM cite une position politique, soutenue par des énonciateurs non précisés, qui, reformulée de son point de vue, donne “La France peut accueillir toute la misère du monde”, et, il rejette cette position.

Son adversaire O cite 1. sans le lier à 2., qui préconise un aoccueil des réfugiés. O préconise la fermeture des frontières, se fait un allié du Premier Ministre qui en fait rejette cette position de fermeture.

Alors que le PM citait le propos 1. pour le rejeter, O le lui fait prendre en charge.

 

Dans un contexte d’opposition politique radicale ou d’interrogatoire policier, tous les coups capables de déstabiliser l’interlocuteur sont permis, et il vaut mieux éviter de parler polyphoniquement, ou par antiphrase.

1.4 Omission du contexte non linguistique du dire

 

Dans les cas précédents, la manipulation portait sur des énoncés extraits de leurs contextes linguistiques explicites, effaçant ainsi les limites qui fixaient expressément la portée de ce qui avait été originellement dit.

 

Il est également possible de déformer un discours en le sortant de son contexte d’énonciation ; la déformation porte non plus sur le dit, sur ce qui a été dit, mais sur le dire, sur l’état du monde auquel s’appliquait le discours. Comme les circonstances peuvent rendre vraie ou fausse une affirmation empirique, il est toujours possible de la ridiculiser en la sortant de son contexte :

 

L1 :      Il fait vraiment beau temps ! (Dit le matin, alors qu’il fait beau).
L2 :      Ah ah il fait vraiment beau (dit avec ironie le lendemain, alors qu’il pleut).

chinese rhetors

“RHETORIC TO THE SINGLE-PERSON AUDIENCE”


Rhetoric to the single person audience developped special features.
(Hui Wu 2016, Preface to Guiguzi, etc., p. 12)

The Chinese rhetors were not public speakers but persuaders primarily in a private setting, most often talking to a one-person audience, often assumed to be the ruler or a superior. (id.)

Guiguzi, China’s first treatise on Rhetoric. A critical translation and commentary.
Translated by Hui Wu. With commentaries by Hui Wu and C. Jan Swearingen. Carbondale, Southern Illinois University Press. 2016.

ATC Débat Tsou Yen program

Règle du débat dialectique

Tsou Yen (–340 ~–260)
In this way, the winner does not fail to make his point and the loser finds what he is seeking (Tsou YenGRAHAM 1978)

The disputation recognised throughout the world has ‘five wins and three arrivals, of which correctness in phrasing is the least. (*)
The disputant distinguishes separate kinds of things so that they do not interfere with each other, arranges in sequences different starting-points, so that they do not confuse each other, dredges his ideas and makes his meaning intelligible, and clarifies what he has to say; he shares his knowledge with others and does not busy himself with misleading them.
In this way, the winner does not fail to make his point and the loser finds what he is seeking.
When it comes to elaborating style in order to put up a pretence, adorning phases in order to make nonsense of the other’s case, using subtle comparisons to make it shift his ground, stretching what he litterally says so that he cannot get back to his own idea, to behave like this is harmful to the Great Way.
Engaging in tangled debates and competing to keep talking the longest cannot but be harmful to being a gentleman
Tsou YenGRAHAM 1978, p. 20-21

Tsou Yen (Zou Yan) (–340, ~–260) « joua un rôle déterminant dans le développement de la théorie du Yin-Yang et des cinq éléments (W), métal, bois, eau, feu, terre. La succession est régie par l’alternance du yin et du yang.
En Occident,  Empédocle (présocratique) a élaboré la théorie des quatre éléments, dont seraient composés tous les objets constituant l’univers : Terre, Eau, Air, Feu.


1. “The disputers of the Tao” (Graham): Tsou-Yen inaugural program

• Warring States :
School of Forms and Names  — hsing ming chia.
the ‘Dialecticians’ — pien che

• Han  “school of namesming chia

• Aussi :
des disputeurs, bianzhe

There was one group of philosophers which was known as the School of Names (ming chia) by Han scholars, but which during the Warring Stares period was generally known as the ‘School of Forms and Names (hsing ming chia),’ or as the ‘Dialecticians’ (pien che). Fung Yu-lan, History… T1 1952, p. 192

La tradition des “disputers”

Tsou Yen (Zou Yan) -340, -260(?)

« The least misleading appoach to Chinese disputation is through the thinkers who actually describe and operate the apparatus of disputation, the later Mohists.» (Graham, p.19-20)

Graham prend comme point de départ de cette tradition de disputers le “programme ” de Tsou Yen

 

 

 

Référence 2022-2024

Références ajoutées (2022-2024)

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Fable

FABLE

La fable est un genre littéraire argumentatif où se cumulent intentions esthétiques, politiques et didactiques. On peut la rapprocher de l’anecdote typique rapportée comme un témoignage vécu donneur de leçon politique ou sociale, et qui reste irréfutable à moins de provoquer un incident avec le narrateur.

Selon la Rhétorique d’Aristote, la fable est un des trois types d’exemples, les deux autres étant l’analogie, et le fait historique passé (ou précédent). La fable est porteuse de moralité, mais aussi de leçons sociales et politiques, comme le montre la fable du cheval voulant se venger du cerf et, ce faisant, s’est rendu esclave de l’homme, avec une application aux anciens sauveurs de la patrie qui se transforment en tyrans (Rhét., II, 20, 1393a30 ; Chiron, p. 359-360).

Une fable est un récit didactique, relativement bref, dont les acteurs sont des humains ou des animaux. Ce récit se déroule selon un schéma “situation initiale – complication – action – dénouement”, dont les différentes étapes sont rapidement parcourues.
La fable trouve son terme dans une maxime exprimant une norme morale ou sociale. Cette maxime est interprétée comme une vérité utile à la formation morale des enfants.

Si cette leçon est vue comme la conclusion tirée du récit qui l’accompagne, la fable a immédiatement une forme argumentative. Par exemple, dans “Le loup et l’agneau” (V. Réfutation par les faits), le récit présente un cas où le plus fort l’emporte contre le faible, alors que les raisons du faible sont irréfutables et que celles du fort sont nulles. La morale est une généralisation d’un constat fondé sur ce seul cas fictif, stylisé comme exemplaire.

La fable a la forme d’une paire < topos substantiel (le récit et sa morale) – enthymème correspondant (le récit fabuleux) >, soit non plus d’un énoncé, mais d’un topos autoargumenté.
Elle donne un corps à un principe argumentatif général qui sera mis en application dans des cas particuliers. L’ensemble, forme et substance, constitue un schème argumentatif, une forme unique à laquelle il suffit de faire allusion pour en tirer argument.

La fable fait autorité, et peut servir de précédent prototypique pour la catégorie de faits qu’elle met en scène. Elle a dans la vie civile, les mêmes vertus que l’exemplum dans la vie religieuse. Les deux ont le même pouvoir, de persuader de manière plaisante les enfants, petits et grands.

Réfuter les fables ? En France, les Fables de La Fontaine servent de modèle à ce genre. L’institution scolaire en fait un élément idéal de consensus (V. Doxa ; Croyances de l’auditoire). Comme dans le cas de la métaphore, la meilleure réfutation d’une fable serait une autre fable. La fable déterritorialise la discussion, dans un univers d’enfance et de fiction hors d’atteinte de la réfutation.