Dans notre laboratoire, l’écho de la perte de Didier résonne encore pendant nos activités et dans nos projections dans l’avenir de l’unité, avec le sentiment clair qu’il y a des personnes qui ne peuvent pas être remplacées : elles laissent un vide. Cela nous rappelle aussi d’autres collègues qui nous ont quittés prématurément, comme Peter, au début de l’année dernière.
Malgré tous ces sentiments, nous organisons la fête du 20e anniversaire d’ICAR, une fête que Didier attendait et qui lui sera dédiée. L’hommage que nous avons organisé permettra d’écouter encore, et de prolonger un petit peu, la portée de sa pensée. Nous ne pouvons pas oublier facilement que Didier avait encore besoin de temps pour s’exprimer pleinement, que c’était son sentiment, sa réaction face à la maladie. Cela n’a pas été le cas, au vu de l’évolution trop rapide de la maladie. Notre réaction immédiate, émotionnelle et intellectuelle, est clairement liée aussi à cet aspect, auquel il faut bien donner le nom approprié : tragique.
Didier a demandé des funérailles sobres, mais il est clair qu’il a confié à la vivacité de nos dialogues et de nos études une célébration commune du sens de faire de la recherche. Des initiatives commencent à émerger à l’intérieur de notre laboratoire et ailleurs qui vont dans cette direction : reprendre des parcours de recherche interrompus, les réorganiser et relancer. Nous pensons que c’est précisément la réaction que Didier aurait le plus appréciée.
La direction du laboratoire a reçu un bon nombre de lettres, avec des condoléances, des souvenirs émus, des anecdotes qui seront partagés avec les proches de Didier, selon une discrétion qui s’impose. En revanche, nous ne pouvons pas omettre de partager les messages que nous avons reçus de la part des figures institutionnelles, notamment du côté du CNRS. Le directeur adjoint pour la section 34, Ricardo Etxepare, et Serge Pinto, président de la section 34, nous ont écrit pour des messages de condoléances, en partageant la peine des proches et nos sentiments en tant que collègues.
Le travail de Didier est bien connu et cité par plusieurs communautés scientifiques et son esprit innovateur laisse des traces importantes. Notre laboratoire ne peut que les considérer comme une partie de son patrimoine intellectuel qui mérite d’être repris constamment et valorisé à l’avenir.
La direction d’ICAR