Unité Mixte de Recherche 5191
CNRS / ENS de Lyon / Université Lumière Lyon 2
Directeur : Pierluigi Basso
Directrice adjointe : Isabel Colón de Carvajal
Courriel : icar-dir@ens-lyon.fr
Site Web : http://icar.cnrs.fr
Séance initialement prévue le jeudi 23 mars 2023 et reprogrammée.
La prochaine séance du séminaire de l’équipe Syntaxe, Sens et Textualités est organisée jeudi 27 avril, à partir de 15h.
Intervenante : Laure Gardelle, professeure des universités en linguistique anglaise à l’université Grenoble-Alpes et membre associée de l’équipe.
Intitulé de l’intervention : Génériques et généralisations plurielles : ce qu’apporte l’étude textuelle à la théorisation
La présente étude s’intéresse aux généralisations plurielles, comme Birds fly (‘Les oiseaux, ça vole’) ou Mosquitoes carry the West Nile virus (‘Les moustiques portent le virus du Nil occidental’). S’il est bien connu qu’un certain nombre de ces généralisations admettent des exceptions, voire peuvent sembler paradoxales (par exemple, un même locuteur accepte que les oiseaux volent, que les pingouins ne volent pas, mais que les pingouins sont des oiseaux, Asher & Pelletier 2012), leur formalisation linguistique pose encore problème à ce jour. Tandis qu’en France, la question a peu intéressé au-delà de l’identification des énoncés génériques et de certaines propriétés (ex. Galmiche 1985, Gary-Prieur 1990), les études de linguistique anglo-saxonnes, qui s’inscrivent en sémantique formelle (ex. Carlson 1977, Krifka et al. 1995, Pelletier & Asher 1997, Asher & Pelletier 2012, Cohen 1996 et 2004) ou en linguistique cognitive (Radden 2009), ont tenté de formaliser le fonctionnement du générique. Pour cela, la méthodologie consiste invariablement à évaluer l’acceptabilité des généralisations hors de tout contexte, en fonction de leur valeur de vérité. Or ces mêmes études, qui reprennent souvent les exemples des études précédentes pour les réanalyser, ne parviennent pas à modéliser l’acceptabilité des exceptions (Leslie 2007), de l’aveu même, parfois, de leurs auteurs (ex. Asher & Pelletier).
L’objectif de cette communication est de montrer, exemples à l’appui, la nécessité d’une approche qui prenne en compte le texte et son contexte d’énonciation, notamment les connaissances (potentiellement imparfaites) du locuteur et la perspective argumentative.
La séance se déroulera en salle D4.179 des locaux d’ICAR.
Contact : Denis Vigier