Mardi 5 mars 2019, 18h-20h / ENS de Lyon (site Descartes), salle commune.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Contact : marion.coste@ens-lyon.fr
Il y a cinquante ans disparaissait Charles Bruneau (1883-1969) à l’âge de 86 ans. Certains connaissent le grammairien, d’autres l’historien de la langue, disciple de Ferdinand Brunot, d’autres encore le dialectologue qui s’enquit d’enregistrer, de transcrire puis de délimiter les parlers régionaux de l’Est de la France.Il y a cent ans, presque jour pour jour –le 7 mars 1919 –le soldat première classe Charles Bruneau, téléphoniste du 132eRI, quittait son régiment Vitry-le-François après quatre années de guerre pour recouvrer la vie civile. Dans le mois qui suivit, notre homme partit chercher les lettres qu’il avait envoyées durant cette «expérience de vie», à la recherche des traces directes et sincères de sa pensée, afin de les protéger contre les discours convenus d’une légende en train de se construire. De ces 600 lettres et de son «journal», Charles Bruneau fit un ouvrage éclectique, intitulé «Ma guerre 1914-1918», composé d’extraits de ses écrits de guerre, qui, une fois classés, datés et situés par l’auteur, nous livre en filigrane le témoignage de ce qui fut «sa» guerre.A l’occasion de ce double anniversaire, je vous propose de vous livrer quelques résultats d’étude sur ce mystérieux corpus légué par Charles Bruneau à l’attention de celles et ceux qui, un jour, s’intéresseront à lui.