Béatrice Priego-Valverde (maîtresse de conférences, Aix-Marseille Université, laboratoire Parole et Langage) soutiendra son Habilitation à diriger des recherches intitulée L’analyse de l’humour par la linguistique des interactions : vers une approche intégrative de l’humour conversationnel, dont la garante est Véronique Traverso (directrice de recherche CNRS, ICAR).
Résumé : parler de linguistique des interactions de manière générale plutôt que de l’un des nombreux courants qui la n’est pas anodin. Ce choix me permet d’insister sur trois points qui seront développés tout au long de cette synthèse : 1) les origines profondément pluridisciplinaires de la linguistique des interactions, 2) leur point commun, i.e. la communication en tant qu’objet d’analyse : non pas une communication fantasmée, telle qu’elle pourrait se produire, mais telle qu’elle est réellement produite. Malgré leurs spécificités, tous ces courants ont une même conception de cette communication : ancrée dans le social, dans un contexte, indissociable de la relation à l’autre avec lequel on se coordonne. Une communication profondément multimodale et dynamique. 3) Mon appareillage théorique, celui que j’enseigne et que j’emploie dans mes recherches.
Bien plus que l’humour dans la conversation, c’est l’humour conversationnel que j’analyse. La différence entre les deux réside principalement dans le statut accordé au contexte, lequel n’est pas un simple décor permettant à l’humour de se déployer, mais une composante à part entière de ce dernier. L’humour conversationnel est construit de multiples éléments : un lieu, une relation qui le permet, et un énoncé précédent sur lequel il s’appuie et sans lequel il n’aurait jamais pu être formulé. Comment analyser l’humour, non pas en minimisant sa complexité, encore moins en la niant, mais en la présentant comme sa richesse ? Par la linguistique des interactions. Parce qu’elle est profondément pluridisciplinaire, elle permet ce regard à la fois large et rigoureux qui est nécessaire à la compréhension de ce qu’est l’humour conversationnel et de la manière dont il fonctionne.
Le dernier élément autour duquel s’articule cette synthèse – mon métier d’enseignante-chercheure – explique la forme adoptée dans cet écrit. Il a été entièrement pensé et rédigé par une enseignante-chercheure. Il s’agit donc tout autant de rendre compte de mon activité de recherche et de mes enseignements, que de la manière dont je les conçois.
Le dernier élément autour duquel s’articule cette synthèse – mon métier d’enseignante-chercheure – explique la forme adoptée dans cet écrit. Il a été entièrement pensé et rédigé par une enseignante-chercheure. Il s’agit donc tout autant de rendre compte de mon activité de recherche et de mes enseignements, que de la manière dont je les conçois.
Composition du jury :
- Jonathan Ginzburg, professeur des universités, université Paris Cité ;
- Geert Brône, professeur des universités, KU LOUVAIN ;
- Philippe Blache, directeur de Recherche, CNRS ;
- Heike Baldauf Quilliatre, professeure des universités, université Lumière Lyon 2
- Salvatore Attardo, professeur des universités, Texas A&M University.
La soutenance, publique, aura lieu le lundi 11 décembre 2023, à 14h, dans les locaux de l’université Lumière Lyon 2, site Berges du Rhône, bâtiment GAÏA, en salle GAI.114 (18 quai Claude Bernard – 69007 Lyon).