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Les travaux d’Alain Rabatel ont apporté des éclairages décisifs à l’analyse des relations entre point de vue du narrateur et point de vue du personnage dans les récits de fiction, et ont permis de penser comme un continuum le passage des discours représentés aux perceptions représentées, en montrant le lien étroit entre perception et cognition. Plus largement ils ont montré qu’on ne pouvait dissocier énonciation et référenciation, et qu’une linguistique énonciative devait intégrer dans sa réflexion la question de la donation du référent à travers le lexique, l’organisation textuelle, la rhétorique et l’interaction des points de vue.

Depuis 2003, ses travaux se sont également employés à définir des stratégies énonciatives en recourant à la notion de posture énonciative et en définissant des postures de sur-, sous- et co-énonciation. Or ce terme de posture ne va pas sans difficultés : d’une part, son emploi originel désigne des façons de se tenir, des attitudes physiques, qui s’élargissent ensuite à des manières d’être, et certains auteurs, tels Meizoz (2007), l’utilisent en visant à la fois des manières d’être et des façons de parler, des styles, ou des éthos ; d’autre part, le concept de posture énonciative tel que l’a défini Rabatel a évolué depuis sa première apparition, sa stabilisation autour des années 2011 et 2012 et ses affinements ultérieurs, notamment dans un article à paraître qui revient sur l’analyse de l’ironie et de l’humour.

C’est pourquoi nous avons organisé en novembre 2018 à Toulon un colloque destiné à approfondir ce concept de posture énonciative, à en évaluer le rendement et à en affiner la définition. Les textes proposés à votre lecture sont issus de ce colloque, après une sélection et une évaluation par les membres du comité scientifique que nous remercions chaleureusement.

 

En savoir plus : numéro intégralement disponible en libre accès sur le site Web de la revue

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